1670 : à la demande d’un Louis XIV passionné de musique, de danse et de théâtre, Molière et Lully travaillent ensemble pour créer une nouvelle pièce réunissant ces trois arts. Elle sera donnée pour la première fois au château de Chambord, puis reprise régulièrement à Paris en raison d’un succès qui ne s’est pas démenti jusqu’à nos jours. C’est Le Bourgeois Gentilhomme, illustration du genre hybride de la comédie-ballet. Ce sera une des dernières : en 1673 Lully fait cavalier seul pour imposer en France un genre nouveau, l’opéra. Molière et lui ne collaboreront plus jamais.
Écrit en très peu de temps, Le Bourgeois Gentilhomme est une sorte de patchwork génial, combinant la comédie de moeurs, la comédie amoureuse, un règlement de compte diplomatique avec un ambassadeur turc dont l’arrogance avait agacé le roi, le ballet de cour, la pièce de carnaval. Le tout est lié par la figure de Monsieur Jourdain, un bourgeois enrichi par le commerce des draperies qui rêve de quitter son état de roturier pour entrer dans le grand monde de l’aristocratie. Comme les « Grands Seigneurs » qu’il côtoie, il veut pratiquer la musique, la danse, l’escrime, la philosophie, mais toutes ses tentatives maladroites vireront au ridicule, déclenchant des situations du plus grand comique. Lors de la création, Molière tenait le rôle de monsieur Jourdain, Lully celui du faux Mufti turc…
Avec cette comédie ballet, créée en 1670, où la musique de Lully brille de tous ses feux pour le Roi Louis XIV, Arnaud Marzorati et Françoise Cornu poursuivent leur complicité pédagogique en s’amusant de musique et de théâtre avec des étudiants du Conservatoire de Dieppe.
Se joindront à la farce des élèves chanteurs et musiciens du Conservatoire Camille Saint-Saëns :
Chant , classe de Françoise Cornu:
Marie Leclerc
Nina Lepoivre,
Faustine Picherit
Suzanne Strugareck
Adèle Thomas
Chant, classe de Julie Hassler, département de musique ancienne:
Zoé Sambou
Marcos Almeida Costa
Hautbois, classe de Daniel Déhais:
Thomas Kunts
Arthur Leaignel
Percussions, classe de Franck Dupont:
Joseph Hénin
Abel Miserey
Ils seront accompagnés par
Mirella Giardelli, clavecin,
Mélanie Flahaut, basson
Marc Meyer, violon, alto.
Avec la participation Gudrun Skamletz, danse baroque.
Direction artistique: Arnaud Marzorati
Seront joués des extraits du Bourgeois Gentilhomme, d’Atys et d’Amadis, les Folies d’Espagne de Jean-Baptiste Lully.
Des airs de Michel Lambert et Sébastien Le Camus, et la Danse des Sauvages de Jean-Philippe Rameau.
Un partenariat Académie Bach-Conservatoire Camille Saint-Saëns de Dieppe.