Le 22 novembre 1739 Haendel rend hommage à Sainte Cécile en composant une Ode sur un poème de John Dryden. Plus que les figures de musiciens légendaires Jubal, Orphée ou sainte Cécile, c’est la musique elle-même qui est à l’honneur, sous la forme de l’harmonie divine ordonnant le chaos et réglant le cours des astres, ou sous l’aspect de timbres instrumentaux évoquant et éveillant les passions humaines.
Pour accéder au Tout-puissant, Sainte Cécile, patronne de la Musique, chante ses prières dans le secret de son âme et d’emblée on entend les mots : « From harmony, from heav’nly harmony, this universal frame began. » Si l’harmonie est le début de toute chose, la vie nous a donné la musique comme un outil précieux.
La musique de Haendel a retenu le sérieux allemand en y ajoutant le côté suave de l’Italie et le solennel des Français pour s’épanouir pleinement sur le sol anglais. Cette transversale géographique a permis à sa musique de voyager dans le temps ; Haendel est un des seuls à avoir connu une gloire ininterrompue —de son vivant jusqu’à nos jours.
Le Magnificat était la première grande pièce religieuse complexe que Bach a composée à Leipzig. A son arrivée, Pâques et L’Ascension étaient déjà passées, donc Noël 1723 était la première occasion de mettre en musique une fête centrale du calendrier liturgique. La coutume voulait que le Magnificat soit dit en allemand lors des vêpres du dimanche, mais en latin les jours de fêtes. Leipzig était l’une de ces villes allemandes arborant une longue tradition d’hymnes vernaculaires et de berceuses que l’on insérait entre les versets du cantique du Magnificat au moment de Noël. Contrairement à la version en ré, cette première version en mi bémol comporte quatre Laudes supplémentaires autour de la Nativité. C’est la seule des compositions de Bach à destination de l’église qui recourt aux trompettes en mi bémol, un instrument encore plus exigeant et périlleux que les modèles habituels en ré ou en ut. La particularité du Magnificat se situe dans l’utilisation d’un chœur à cinq voix, d’une instrumentation élaborée, d’une composition symétrique et dans le fait que chaque partie a une expression contrastante. En terminant par ‘sicut erat in principio’ (comme au commencement) la musique du début nous revient et la boucle est bouclée.
Vox Luminis, Chœur & Orchestre
Solistes : Zsuzsi Toth, Viola Blache, Estelle Lefort, sopranos – Marine Fribourg, alto – Florian Sievers, ténor– Sebastian Myrus, basse
Bart Jacobs, grand orgue Giroud de l’église d’Arques-la-Bataille
Lionel Meunier, basse & direction artistique
Ce concert aura lieu à l’église d’Arques-la-Bataille.
Programme
Georg Friedrich Haendel (1685-1759) – Ode for St. Caecilia’s Day, HWV 76
Johann Sebastian Bach (1685-1750) – Magnificat en mi bémol majeur, BWV 243a
Magnificat anima mea
Et exultavit
Von Himmel hoch, da komm ich her
Quia respexit
Omnes generationes
Quia fecit mihi magna
Freut euch und jubiliert
Et misericordia
Fecit potentiam
Gloria in excelsis Deo
Deposuit potentes
Esurientes
Virga Jesse floruit
Suscepit Israel
Sicut locutus est
Gloria Patri
Tarif A
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Tarif adhérent 28€
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Tarif plein 35€
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Tarif réduit* 10€
(*18-25 ans, demandeur d'emploi, bénéficiaire du RSA, élève du Conservatoire Camille Saint-Saëns de Dieppe, groupe de 10 personnes ou plus, stagiaire de l'Académie Bach)
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Gratuit**
(**Moins de 18 ans et personnel du Conservatoire Camille Saint-Saëns de Dieppe)
Pour bénéficier du tarif réservé aux adhérents, vous pouvez à tout moment adhérer en ligne sur le site de billetterie. L’adhésion est annuelle et vous donne accès au tarif privilégié pour deux personnes par concert.