L'Armée des Romantiques
C’est sous la bannière de l’Armée des Romantiques que se sont rassemblés des compagnons fidèles tels que la soprano Magali Léger, la mezzo-soprano Lucie Roche, le baryton Alain Buet, le violoncelliste Emmanuel Balssa, le pianiste Rémy Cardinale, les violonistes Girolamo Bottiglieri, François James, Raya Raytcheva, Sue-Ying Koang, Sunske Sato, les altistes Caroline Cohen-Adad, Nadia Rigolet, le clarinettiste Lorenzo Coppola… Cette Armée bien singulière a pour ambition de réinterpréter les chefs d’œuvre de la musique de chambre du XIXe siècle sur instruments historiques, en réutilisant les outils expressifs du 19e siècle et en se détachant le plus possible des affects néoclassiques.
L’Armée des Romantiques affirme son engagement pour l’interprétation sur instruments historiques afin de rendre la modernité des œuvres jouées. Notre pratique régulière des instruments anciens nous amène à nous interroger sur l’héritage transmis par le XXe siècle. Leurs sonorités, leurs couleurs, leurs dynamiques, bousculent nos propres habitudes et certitudes sur l’interprétation des œuvres. Ce nouveau prisme sonore qu’offrent les instruments anciens, réactive notre écoute, bouleverse nos attentes et redonne une nouvelle jeunesse à un répertoire quelquefois figé par le temps.
Ce que propose l'Armée des Romantiques
En contrepoint de la recherche musicologique fondée sur l’étude des méthodes, traités, témoignages, partitions originales, doigtés et articulations d’époque…, nous proposons une démarche de profonde remise en question d’une tradition héritée du néoclassicisme du début du 20ème siècle. Cette tentative de s’écarter volontairement d’une culture et des habitudes de jeu jugées trop « modernes », a pour but de retrouver l’essence expressive d’une musique romantique qui mettait en avant la liberté et la sensibilité de l’interprète. Surgit alors la problématique de l’interprète jouant la musique romantique au XXIe siècle. Afin d’éviter toutes positions de témoignages rendant l’interprétation historique figée et nostalgique, nous devons traiter cette question dans toutes ses dimensions. Un musicien interprète à la fois « exécutant », « traducteur » et « questionneur ».
Ces trois fonctions nécessitent bien évidement l’assimilation des styles romantiques tout en s’appuyant sur l’étude de la sensibilité propre au XIXe siècle, des modes de pensées, des grandes idées et débats qui ont traversé la société à cette époque… mais elles doivent être traduites dans un langage contemporain répondant aux sensibilités actuelles, avec comme récurrente question : comment interpréter la musique romantique libérée de notre héritage néo-classique ? Nous comprenons alors qu’un texte musical ne peut répondre qu’aux interrogations qu’un interprète lui pose. Cela l’amènera à proposer tout un éventail expressif propre à sa sensibilité dans un cadre bien défini par le style et l’instrument utilisé.
Tout en gardant un regard attentif et respectueux à l’aspect historique de l’interprétation, l’Armée des Romantiques propose de mettre plus particulièrement l’accent sur cette dernière démarche et d’essayer d’aller le plus loin possible dans cette direction afin de découvrir une autre manière d’appréhender l’expressivité romantique, dégagée du carcan de l’esthétique moderne ou néo-classique.
L’Armée des Romantiques se trouve actuellement en résidence à l’Académie Bach à Arques-la-Bataille.
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Programme
Trios de Franz Schubert
Trio en si bémol majeur pour piano, violon et violoncelle op. 99 D.898 (1827)
Allegro moderato
Andante un poco mosso
Scherzo allegro
Rondo allegro vivace
Trio en mi bémol majeur pour piano, violon et violoncelle op. 100 D.929 (1827)
Allegro
Andante con moto
Scherzando allegro moderato
Allegro moderato
Tarifs du Festival
Pour bénéficier du tarif réservé aux adhérents, vous pouvez à tout moment adhérer en ligne sur le site de billetterie. L’adhésion est annuelle et vous donne accès au tarif privilégié pour deux personnes par concert.