Le compositeur Honoré d’Ambruis est une figure encore méconnue de la musique française de la seconde partie du XVIIe siècle. Pourtant, le recueil d’airs que ce disciple de Michel Lambert fit graver en 1685 constitue l’un des plus précieux témoignages de l’art du chant de cette époque, tant par la beauté de la musique qu’il contient que par la richesse et la précision de l’ornementation.
Chaque air est doublé d’un second couplet en diminution, c’est-à-dire qu’il est repris avec un second texte dans une version dont la mélodie est si chargée d’ornements qu’on a parfois peine à la reconnaître. L’écriture de d’Ambruis se caractérise par une extrême précision et une complexité qui, sans doute, tente de retranscrire l’impression de liberté que donnaient les chanteurs les plus expérimentés de l’époque en improvisant des variations infinies. Trois siècles et demi plus tard, les interprètes doivent emprunter le chemin inverse et tenter de retrouver une forme de liberté à partir de cette trace écrite. Puisse cette quête atteindre son but : émouvoir les auditeurs d’aujourd’hui.
Julie Hassler, soprano
Benoît Toïgo, flûte à bec
James Holland, théorbe
Mathilde Hénin, viole de gambe
en savoir plus : conférence sur l’air de cour en France, samedi 1er février – 18h
Programme
Honoré d’Ambruis (~1660-† ~1702)
Vastes déserts
Taisez- vous ma musette (version instrumentale)
Pour charmer les ennuis
Songez bergère quand vous charmez
Vastes déserts (version instrumentale)
L’espoir a beau flatter nos voeux
Loin du berger que j’ayme
Jacques- Martin Hotteterre (1673-1763)
Prélude en sol mineur pour flûte à bec et basse continue extrait de « l’art de préluder »
Honoré d’Ambruis
Beaux yeux, en vous voyant si doux
Robert de Visée (~1660-† ~1732)
Prélude en sol Majeur pour théorbe
Honoré d’Ambruis
Le doux silence de nos bois
Tarifs
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